Du mépris du corps à ... lui rendre grâce.

Maria Loire


Si j’écoute mes ressentis, ma peur de l’eau, de ne pouvoir m’éloigner du bord de la piscine sans tenir une main et encore à condition d’avoir pied, je confirme l’idée que dès le jour de ma naissance, j’avais une seule envie, celle de repartir.  Les grossesses multiples sont légion et sans que les mères s’en aperçoivent, les ovules fécondés étant parfois « évacués » naturellement. Mais pour celui qui reste seul, alors qu’il était convenu qu’ils seraient deux ou trois pour aller au turbin, c’est un premier abandon et un premier deuil. Alors ce corps, ce véhicule choisi, il embarrasse. Il ne vient pas à l’idée d’en prendre soin. Je devais être un peu casse-cou, je devrais poser la question à maman, au sujet de cette fameuse chute d’un tas de foin qui m’a valu une bosse longtemps perceptible et une visite chez le rebouteux, je crois.  

Je suis de cette génération où de plus, on ne ménageait pas le corps. Et ce d’autant plus que nus n’en connaissons pas grand-chose, et qu’il n’en était pas question. La seule injonction à son propos était : mange, termine ton assiette, une élégante manière de dire ; je t’aime.

La nourriture était de qualité, le jardin, les œufs, le lait, les poulets des fermes alentours.  N’ai-je pas évoqué ainsi les conversations avec papa : passe-moi le sel ou bien y a-t-il des haricots à cueillir ? Les repas était-ils équilibrés ? ce n’était pas à l’ordre du jour. 

Nous bougions nos corps, nul besoin de faire de l’exercice, la vie à la campagne y pourvoyait.

Eh, au fait, un corps de femme, ça sert aussi à la reproduction et de cela, il n’avait jamais été question : silence radio absolu, non seulement à la maison mais également à l’école, au lycée, quelques livres qui circulent sous le manteau, pas très facile à lire quand de plus, ils ns t’appartiennent pas.

Et voilà comment, ne sachant dire non, in capable d’exprimer tes besoins, tu te retrouves à 24 ans avec 4 enfants, sans grossesse multiples et non consciente que peut-être tu ne sortiras de l’hôpital. Tu es tellement épuisée, n’ayant pas eu de quoi te nourrir durant cette dernière grossesse et ayant finalement abdiqué en disant clairement au médecin, après quelques heures d’hémorragie : vous faites de moi ce que vous voulez, une seule chose est certaine, je n'ai pas la force d’accoucher. Ma fille et moi, nous en sommes sorites 🙏🏾 pas ensemble, mais sortie cependant.

Croyez-vous que j’aie fait plus attention par la suite ? Ma seule exigence a été une ordonnance pour un contraceptif. Était-ce prendre soin de mon corps ? Aucun regret, aucun jugement

Et vaillant petit soldat, j’ai repris le travail à la rentrée scolaire suivante, quarante enfants dans une classe enfantine et quatre à la maison. Et toujours faire semblant que tout va, et tout porter sur les épaules, LA femme forte par excellence, moi qui attribuait des prix aux élèves, j’aurais pu en ajouter un pour moi 😀😀😀


Il a fallu un divorce pour que je commence à prendre soin de mon corps, et surtout quelques mois après la séparation, la rencontre avec le MLM, et les produits que je partageais. J’ai découvert la cuisine à l’étouffée, les compléments alimentaires, les produits biodégradables- en 1983 – et les cosmétiques. J’ai appris à ma maquiller avec de produits de qualité supérieure.

Une nouvelle rencontre masculine qui ne m’encourage pas dans cette voie, et je m’oublie à nouveau, un peu moins, mais quand même. Tant et si bien que me voici avec une suspicion de cancer. Une intervention bégnine permettra de stopper les contraceptifs. Et de départ subi de celui qui était devenu mon mari, qui me laisse face à moi-même, cette inconnue un peu moins silencieuse qu’autrefois, mais loin encore de la liberté totale d’expression.

Et voilà que revient au programme, la nutrition, la macro-nutrition, par l’intermédiaire d’un nouveau compagnon. Je me passionne, j’adore apprendre et mon corps en tire de grands bienfaits.  J’avais un peu tardé à prendre soin, puisque je passerai par une semaine de jeùne  pour solutionner un autre souci d’utérus. Je serai en super forme physiquement lors de mon départ sur le chemin.

Aujourd’hui j’ai changé de marques de suppléments alimentaires, les avancées de la recherche sur le fonctionnement de nos cellules, le développement de la micro-nutrition, me passionnent. J’aime la VIE, je me sens vibrante d’admiration pour  ces milliards de cellules qui constituent mon corps, qui jouent chacune leur rôle à merveille, qui se renouvellent,  J’honore mon corps. 

Feel Alive, si toi aussi tu es cette envie de vivre, d’ajouter de la vie à tes années et non des années à ta vie, tu peux choisir de réserver un entretien pour échanger sur tes objectifs, ta vision…

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