De la traversée du désert à la terre promise.

Maria Loire


Cette épopée du peuple d’Israël est tellement symbolique, et conforme à ce que vivent tant de communautés. La plus petite des communautés, compte deux personnes, un couple quel qu’il soit : mère-enfant, frère-sœur, conjoint, …etc. Et ce n’est pas anodin si j’évoque frère-sœur, juste après mère-enfant, c’est simplement parce que les grossesses multiples se produisent en grand nombre, elles n’ont pas attendu les méthodes extranaturelles de fécondation. Une sage précaution de la nature pour le maintien de l’espèce ? Plusieurs ovules sont fécondés, et plus ou moins rapidement, les plus fragiles sont évacués sans que la mère s’en aperçoive nécessairement. Mais pour celui qui reste « accroché », c’est déjà un éclatement de la communauté, un déchirement, un deuil. Plus aucune communication possible, plus aucune réponse, le silence, rien que le silence. 

Et nous avions convenu ensemble d’aller vers la terre promise, un choix d’incarnation, un contrat respecté éphémèrement : genre « je t’aide à faire le saut dans l’inconnu et ensuite, tu es grande, tu sauras faire. »

Et au cours d’une vie, j’en ai rassemblé et rassembler encore des communautés : des frère et sœurs bien nés, dans une famille « normée » papa-maman-enfants, que j’ai reproduite. Et puis tant d’autres, pour cheminer ensemble vers cette terre promise, si personnelle, si différente selon les individus. Une peu comme ce peuple d’Israël qui fuit un pays de  persécution, suivant quelques leaders, sans avoir individuellement et ensemble imaginer vraiment leur terre promise. 

J’écrivais hier sur « qu’est-ce que je veux vraiment ? », une première étape, avant de choisir des compagnons de voyage. Qui a dit : aimer ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans une même direction.

La traversée du désert est un moment où l’on se serre les coudes, un peu comme dans les débuts d’une communauté, on construit, on installe, on bosse plus que de raison, on se chamaille ou plus, « c’est normal dans un couple » sans prendre le temps de se parler, d’échanger les ressentis, la réconciliation sur l’oreiller, n’est peut-être pas suffisante 🤣et quand il s’agit d’un groupe là je vous laisse juge 😀

J’ai symboliquement traversé des déserts, seule, beaucoup, au sein de groupes aussi. J’ai également rassemblé des groupes ponctuellement, lors d’évènements depuis de nombreuses années. Le premier événement qui me vient à l’esprit : un rallye familial dans le village de naissance d’Alain, le père de mes enfants. Je revois cette photo du journal local, plus de vingt familles avaient répondu présentes, une centaine de personnes, et nous avions rassemblé les cathos et les antis dans une ambiance paisible. `

Dans toute sorte de manifestation, que j’organise, règne cette paix, cette sérénité. Une thérapeute que j’ai connue comme exposante sur les Festivals des Z’ÉveiLLeurs que j’ai créés – 2013 à 2015 – m’expliquait, alors que j’étais exposante sur un événement qu’elle organise depuis quelques années, que non, assurément mes évènements n’étaient pas comme les autres. Et d’ailleurs j’ai constaté que j’avais fait école. Créer un cercle d’exposants juste avant d’ouvrir les portes aux visiteurs, et tenter d’en reformer un avant de fermer, c’est simplement se connecter de cœur à cœur, entre nous et à plus grand que soi. 

J’ai expérimenté en tant que simple participante, plusieurs communautés dont celle de Findhorn qui s’est créée autour d’Eileen Caddy. La terre promise, est le quotidien des personnes qui y vivent, qui y passent pour un temps qui leur est propre, une terre de labourage intérieur permanent, dans la conscience et le respect du premier article de la Charte que j’avais adopté largement avant de découvrir ce lieu en Écosse : JE SUIS 100% créateur de ma réalité.

C’est assez pour aujourd’hui, je reviens demain sur le sujet. 

D’ores et déjà, si vous avez cette vision d’un lieu de ressourcement, centre de bien-être, habitat partagé, ou si vous l’expérimentez actuellement, et que vous vous sentez un peu contrecarrés dans vos projets, sentez-vous libres de prendre un rendez-vous offert, cet entretien vous permettra un éclairage avant de choisir un accompagnement intensif vers votre « terre promise » unique, celle qui vous ressemble.