Maria Loire J’ai été cette fille, qui a 14 ans, quittait le domicile familial pour l’internat et qui après cinq km en vélo, empruntai le car - on ne disait pas bus, ce n’était pas les transports scolaires, simplement la ligne régulière entre Baugé et Angers, effectuant le trajet inverse un samedi sur deux pour y revenir. Johnny, Sylvie ou Françoise, Sheila qui chantait l’école est finie, j’avais peu l’occasion de les entendre, ni à l’internat, ni à la maison. Les garçons arrivaient, mobylettes ronflantes, lorsque les vacances scolaires arrivaient, « et dans ces moments-là, la fille à qui je pense, est plus belle que toi » ou bien « noir, c’est noir, il n’y a plus d’espoir », revenaient en boucle à mes oreilles.
M Maria Loire